Samedi, 10h. L'équipe se retrouve chez Eloïse. Il fait un temps magnifique à Montpellier. L'ordre du jour est fixé. Simon et Benji commencent par se battre avec la boîte de sucre. Puis les choses sérieuses commencent.
Point budget ; quelqu'un dit "nous investissons dans les moyens, pas dans les résultats". Ce qui veut dire que ce qui passe au final nous échappe. N'empêche qu'il faut bien faire un budget. Heureusement que certains d'entre nous savent compter. Ca peut être utile. Il arrive que la conversation dévie légèrement et que les débats ne prennent un cours par trop austère, sinon polémique. Il suffit alors que Benji tape gentiment sur la table en disant "soyons sérieux, faut pas être sérieux" et tout rentre dans l'ordre.
Point emploi du temps. Là, c'est moi qui m'y colle, pour expliquer où nous en sommes question "où nous allons" ce qui, tout le monde en convient, est bien utile pour savoir où on va. Je suis heureuse, je me sens utile.
Pause déjeuner. Bon travail d'équipe pour servir le délicieux gratin et la salade verte. Un petit relâchement sur la tarte aux pommes, mais finalement personne n'ose se servir de la dernière part. Nous devisons gaiement de choses et d'autres.
Reprise théologique : parole et incarnation. Comment comprenons-nous cette aventure ? Partir, mais pourquoi ? pour témoigner ? comment ? Tout est encore nouveau, les buts sont encore flous, et peut-être vaut-il mieux ne pas s'en fixer. Peut-être que la disponibilité est plus importante. Mais le message ? Témoigner, c'est à la fois entendre et dire. C'est aussi vivre ensemble. Eloïse, qui est chargée du secrétariat de la réunion, tape plus vite que son ombre.
Point animations. Faire quoi, où, quand, pour qui et comment. C'est ultra secret mais comme on est entre nous, je peux bien vous le dire : nous avons différents projets. (A propos de l'un d'entre eux, quelqu'un a dit "les protos y vont trop loler" et j'ai difficilement survécu à une crise de fou rire.) Nous débattons ensuite du thème, du fil rouge autour duquel nous articulerons ces deux semaines. Benji veut que ça interpelle. Sébastien veut du fond. Guy-Bertrand est nouveau et pose des tas de bonnes question. Tiens, puisque j'y suis, je vous présente Guy-Bertrand : c'est un collègue de Sébastien cette année puisqu'ils sont tous les deux en Master pro et que l'an prochain, ils seront tous les deux en poste dans une Eglise locale. Outre qu'il est bon prédicateur, il est aussi très fort en quizz biblique (petit coup de coude discret aux gens qui viendront éventuellement jouer avec nous un soir en Vendée, choisissez l'équipe de GB si vous aimez gagner, ça augmente les chances). Donc, GB pose des questions et Simon enchaîne pendant qu'Eloïse continue à taper à toute allure. Nous envisageons de retenir la phrase "je suis le chemin, la vérité et la vie". L'unanimité tarde. Nous hésitons, argumentons et contre-argumentons. Vous avez déjà entendu des poissons rouges se disputer dans un bocal ? Moi non plus. Et ça n'a rien à voir, je sais. C'est que nous fatiguons un brin.
Point communication. Communiquer sur quoi, communiquer comment ? Nous parlons eau vive et pain de la route, et dit comme ça, ça a l'air de se rapporter au point précédent, mais en fait non. D'ailleurs si nous osions intervertir deux points à l'ordre du jour, Eloïse ne manquerait pas de nous le dire. Pendant ce temps, Sébastien boucle son sac, Benji réfléchit profondément, Simon chante, Guy-Bertrand pose une question et je finis mon fou rire. Il était temps que la réunion se termine.
Nous avons bien travaillé. Nonobstant une apparence sans doute un rien cavalière dans la perspective, ce billet en témoigne, n'est-il pas ?
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