Ce pauvre Elie n'a pas eu le temps d'arriver jusqu'à l'Horeb. Il pleuvait ce matin en forêt pour notre randonnée Walk and Pray. Ce qui, compte tenu du texte, était assez ironique (cf 1 Rois 17,1). On a sauté par-dessus les flaques et les mares à sangliers avant de jeter l'éponge (trempée) et de rentrer faire les courses pour les préparations culinaires de l'après-midi. Ca a turbiné dans la cuisine des Perrier, avec quiches, tartes et autres cakes divers pour la soirée contes bibliques qui se voulait conviviale, au sec et non ravitaillée par les corbeaux. Pendant que les uns répétaient les chants du soir et les transitions musicales entre les contes, les autres mettaient la main à la pâte.
Ce soir nous avons donc suivi de clairière en clairière un Naaman-chêne, rit aux facéties de la folie qui donnait en son jardin une garden-party, suivi les mésaventures de deux pigeons, souri quand les enfants sont allés dans le jardin jouer au ballon, sursauté avec le djembé lors de la chute des écureuils, attendu un coup de fil dans un atelier poussiéreux et marché dans la poussière avec le dixième lépreux. Des mots simples, quand la parole s'échappe, se dit. Nous avons vécu simplement ce temps, mesurant combien la simple présence de chacun changeait tout. Ca aurait pu être autrement, et ça ne l'était pas.
Faut-il toujours mettre des mots sur ce qui a été vécu ? Repenser les choses et se les dire ? Ne peut-on croire qu'on peut simplement les vivre ? Si. Alors ce soir nous nous contentons de lire l'approche du souffle gracile au-devant d'Elie et d'observer les éclairs qui orangissent l'horizon. Demain est un autre jour. Demain, nous saurons ce que nous pensons en nous laissant prendre encore une fois au jeu de l'écoute de l'autre. Un jeu de mots, de foi, d'espérance. De trace fragile et toujours renouvelée.
Ah si, quand même : vous pouvez désormais mettre votre grain de sel dans la pâte en laissant des commentaires au bas de chaque billet. Ne vous en privez pas... vous nous ferez la grâce de la trace laissée en écho...
Ce soir nous avons donc suivi de clairière en clairière un Naaman-chêne, rit aux facéties de la folie qui donnait en son jardin une garden-party, suivi les mésaventures de deux pigeons, souri quand les enfants sont allés dans le jardin jouer au ballon, sursauté avec le djembé lors de la chute des écureuils, attendu un coup de fil dans un atelier poussiéreux et marché dans la poussière avec le dixième lépreux. Des mots simples, quand la parole s'échappe, se dit. Nous avons vécu simplement ce temps, mesurant combien la simple présence de chacun changeait tout. Ca aurait pu être autrement, et ça ne l'était pas.
Faut-il toujours mettre des mots sur ce qui a été vécu ? Repenser les choses et se les dire ? Ne peut-on croire qu'on peut simplement les vivre ? Si. Alors ce soir nous nous contentons de lire l'approche du souffle gracile au-devant d'Elie et d'observer les éclairs qui orangissent l'horizon. Demain est un autre jour. Demain, nous saurons ce que nous pensons en nous laissant prendre encore une fois au jeu de l'écoute de l'autre. Un jeu de mots, de foi, d'espérance. De trace fragile et toujours renouvelée.
Ah si, quand même : vous pouvez désormais mettre votre grain de sel dans la pâte en laissant des commentaires au bas de chaque billet. Ne vous en privez pas... vous nous ferez la grâce de la trace laissée en écho...
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