Nous avons vécu une journée très dense, encore. Entre un réveil un peu tardif ponctué par l’arrivée de joyeux déménageurs de tables alors que nous étions encore en pyjama et la corde de la guitare de Benji qui a lâché juste au moment critique, il fallait bien que nous abordions la journée avec efficacité et dynamisme. Et une bonne dose de caféine.
Après une matinée d’installation de la sono pour nos soirées à venir et de tests de matériel divers, Simon et Benji sont partis dans le van en quête d’aventures et d’une corde à guitare ; Pascale s’est plongée avec angoisse dans ses notes pour la conférence de mercredi soir (pourquoi, mais pourquoi avoir proposé ce sujet, nom d’un pétard mouillé ?) tandis que Samuel vaquait à ses occupations. Il a conçu l’ambitieux projet de creuser un terrier pour pouvoir y dormir (et s’y mettre à l’abri du tonnerre qui l’a fortement impressionné aujourd’hui, car oui, aujourd’hui il plut), avec petit couloir d’accès, pièce de repos avec coussins et une couette et plein de coussins et aussi des coussins, petit cagibi pour les provisions et une fenêtre qui donnerait vers le ciel, forcément, sous terre. Donc, il creuse, avec énergie et optimisme. Quant à ce que fit Eloïse aujourd’hui, je ne saurais le dire puisqu’elle n’est pas encore parmi nous, sinon par l’esprit, mais nous allons, youpi, la chercher demain. Après avoir été chercher du bois en forêt du côté de potron minet, afin de garantir aux paroissiens de Fontenay-le-Comte des pieds au chaud pendant les cultes d’hiver. Le temple de Fontenay est en effet chauffé au bois, grâce à un magnifique poêle scandinave que vous pouvez aller admirer sous le plafond bleu qui lui donne un petit air d’arche à l’envers.
Ce soir, nous avons reçu en nos rustiques et pastoraux (au sens de champêtres, pas du ministère, entendons-nous bien) appartements des convives curieux d’en savoir plus sur le protestantisme et deux pasteurs. On est dans une région où l’histoire du protestantisme, ça ne s’oublie pas d’un battement de cil, ça a façonné les consciences, les paysages et les communautés. Et comme notre histoire en tant que protestants nous a, nous aussi, façonnés, les échanges sur le sujet sont toujours riches, surprenants, émouvants aussi. Nous avons ensuite pris rendez-vous pour se revoir, qui demain soir pour la conférence, qui jeudi pour la randonnée, qui enfin la semaine prochaine du côté de Noirmoutier. Les conversations se poursuivent, et c’est bien.
Le mot de la fin, ce soir, pour Samuel qui après avoir creusé se sentait mûr pour quelques activités de motricité fine (en d’autres termes, il avait des fourmis dans les jambes) et qui, en train de coudre, arrivait à la fin de son aiguillée : « plus y en a moins, plus on va vite ».
Je ne vois pas comment on pourrait mieux dire.
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